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HISTOIRE DE L'ARME DE TRANSMISSION

 

Prémices

L'art de la transmission des signaux optiques à distance remonte jusqu'aux temps les plus reculés. Le Roi de Perse, au cours des Guerres Médiques, avait disposé d'un lieu à l'autre un cordon de sentinelles qui se renvoyaient les nouvelles à faire parvenir par la voix. Les armées grecques et romaines possédaient un savant système de signaux optiques. Les Gaulois s'avertissaient des mouvements des armées de César par des feux allumés sur les hauteurs.

Sémaphore en 1913

Plus tard, du Moyen-âge aux Temps modernes, les armées semblent s'être désintéressées des moyens de transmission. Ce sont les armées de la République qui les premières utilisèrent le télégraphe. L'ingénieur Claude Chappe établit la première ligne de télégraphie aérienne entre Lille et Paris. Inaugurée en 1794, cette ligne servit à annoncer à la Convention la prise de Condé-sur-Escaut. Le télégraphe Chappe demeura en service jusqu'à l'introduction de la télégraphie électrique en 1844. Les premières applications militaires de ce système se situent après 1850, par exemple lors de la guerre de Crimée (1854 - 1855), de la campagne d'Italie (1859) menée par Napoléon III, de la guerre de Sécession (1861 - 1865), de la bataille de Sadowa (1866).

Parallèlement, de nouvelles techniques de communication apparaissent : les transmissions par ondes électromagnétiques basées sur les théories de Maxwell en 1865, les expériences de Hertz en 1888 et le téléphone inventé par Bell en 1876.

Télégraphistes dans les Forces armées belges

Les grandes campagnes du milieu du XIXe siècle ont démontré le rôle et l'importance que pouvait acquérir l'emploi du télégraphe aux armées. Aussi le Ministère de la  Guerre et le Ministère des Travaux Publics décident-t-ils de créer en 1865 une Section de Télégraphistes Militaires. Celle-ci fut attachée au Génie et avait pour mission d'exploiter le réseau télégraphiste du Camp Retranché d'Anvers, l'Administration Civile ayant en charge la construction, l'équipement et l'entretien du réseau. Ainsi naissait à l'Armée Belge l'embryon de nos Troupes de Transmission actuelles. Télégraphistes et Radiotélégraphistes vont faire partie intégrante du Génie et en suivront leur évolution jusqu'en 1960, date à laquelle les Transmissions constitueront une arme autonome. En 1868, une nouvelle étape est franchie sous l'impulsion du Capitaine PIERRE VAN DEN BOGAERT : la création d'une Compagnie de Télégraphistes est décrétée. Cet officier a pu en effet apprécier l'efficacité des services télégraphiques dans le cadre d'opérations militaires durant un voyage d'étude aux Etats-Unis pendant la Guerre de Sécession.

Sémaphore en 1913

En 1870, l'Armée belge est mise sur pied de guerre en raison des événements. La Compagnie de Télégraphistes est alors fractionnée, une partie demeurant à Anvers, l'autre étant détachée au Grand Quartier Général de Bruxelles. Une grande étape vient d'être franchie, car les autorités ont compris l'importance capitale des transmissions en cas de conflit. L'expérience de cette garde de nos frontières par notre armée déployée sur tout le territoire national, dangereusement coincé entre les forces belligérantes, fit apparaître la nécessité de remanier l'appareil militaire de la Belgique.

La réorganisation de 1874 restructura entièrement le Régiment du Génie auquel furent attachées administrativement cinq compagnies spéciales. Parmi elles, la Compagnie de Télégraphistes de Place et d'Artificiers dont une des missions était la liaison télégraphique des places fortes ainsi que les travaux d'éclairage électrique et la Compagnie de Télégraphistes de Campagne, créée en 1874 qui avait pour mission le service télégraphique et la signalisation optique à l'Armée de Campagne. Elle sera cependant supprimée en 1902 et le service télégraphique sera regroupé en une seule unité dénommée Compagnie de Télégraphistes qui sera en outre spécialisée dans les applications militaires de l'électricité.

 

Colombiers

Poste colombophile dans les tranchées (1917)
Colombiers militaires (1930)

Aux côtés des Télégraphistes et des opérateurs TSF, les Colombiers militaires rendront également de grands services. Le premier Colombier militaire paraît avoir été formé en 1898 pour le service de la Position Fortifiée d'Anvers. Les Places Fortes de Liège et de Namur en seront dotées en 1902. A la veille du premier conflit mondial, le service des Colombiers est assuré par une des compagnies spéciales du Génie: la Compagnie des Ouvriers et Aérostiers. Les Colombiers disparaissent à la chute des Places Fortes, mais ils seront reconstitués plus tard à Calais au sein de la Compagnie d'Aérostiers et y constituent un service indépendant.

Le Service des Colombiers passera en 1920 au Corps des Troupes de Transmissions séparé du Génie. Il comprendra le Colombier Central de Vilvoorde et plusieurs colombiers mobiles.

Peut-être est-il bon de rappeler ici que, durant la guerre 1940-1945, des pigeons vont être utilisés avec succès par des réseaux de la Résistance, tels CAROL et BAYARD. Grâce à ces précieux volatiles les services britanniques recueilleront plus de mille messages venant du Continent, dont 40 % contenant des renseignements de la plus haute importance.

Télégraphe sans fil jusqu’en 1918

Depuis 1903, la Compagnie de Télégraphistes avait entrepris l'étude de la TSF. Un poste émetteur-récepteur y sera construit et mis au point. Mais, à la veille de la première guerre mondiale, seuls trois nouveaux postes avaient été acquis (Telefunken, Marconi, Goldschmidt). Le Lieutenant POLIET, que l'on peut considérer comme une grande figure de l'Arme des Transmissions, aura le premier organisé et dirigé le premier service de TSF militaire.

L'année 1913 est celle d'une profonde réorganisation de l'Armée. Deux nouvelles Compagnies de Télégraphistes et de Projecteurs sont créées et rattachées au Bataillon du Génie des Positions Fortifiées de Liège et de Namur.

Poste de TSF à ondes amorties, installé à Anvers en 1906
Poste radio à montage indirect avec antenne de réception (1916)

L'Armée est mobilisée le 1er août 1914. Chacune des six Divisions d'Armée, la Division de Cavalerie et le Grand Quartier Général reçoivent une Section de Télégraphistes. Une nouvelle Compagnie de Télégraphistes est formée et attachée à la Position Fortifiée d'Anvers.

Au cours des premiers mois du conflit, l'insuffisance des moyens de transmission à l'Armée de campagne se fait très vite sentir. Dès janvier 1915, les Sections sont transformées en Pelotons puis en Compagnies à partir de janvier 1917. Celles-ci fournissent un Peloton à chaque Division d'Armée et Division d'Infanterie. La Section de Télégraphistes du GQG est transformée également en Compagnie, puis est regroupée avec une Compagnie de Télégraphistes d'Armée (formée avec des éléments de la Compagnie de Télégraphistes de la Place d'Anvers échappés après la reddition et reconstituée à Calais) pour former un Bataillon.

En février 1915 fut créée une Direction Technique de la TSF militaire puis, au fur et à mesure de l'acquisition du matériel, des sections de TSF sont attachées à chaque Division d'Armée. En 1918, deux Compagnies de TSF d'Armée sont formées et les Sections de TSF des Divisions deviennent des Pelotons.

 

Au début du conflit, le télégraphe sans fil se situe aux échelons très élevés, car la technique de l'époque impose la création d'appareils de grand volume, très lourds donc peu pratiques, et se prêtant mal à une éventuelle utilisation aux échelons inférieurs.La plupart des transmissions sont effectuées par téléphone. La signalisation optique, les estafettes à cheval, à vélo, en moto, et les pigeons sont très largement utilisés. Quelques rares voitures automobiles parcourent l'arrière front, conduites par leurs propriétaires, en général des engagés volontaires. Par la suite, la réalisation de postes moins volumineux permettra d'employer la TSF aux échelons subalternes des forces terrestres. Il n'empêche que durant tout le conflit, la TSF sera considérée comme un moyen de secours, du moins en ce qui concerne les communications terrestres. Dans cette guerre de positions, le téléphone paraît beaucoup plus sûr.

Charrette hippomobile avec poste radio K (1915)
Poste Marconi 12 Kw sur automobile Sheffield-Simplex (1922)

Durant toute la guerre, les télégraphistes ont travaillé le plus souvent dans l'ombre. Presque ignorés, ils ont cependant par leur héroïsme contribué à la victoire finale. Sans répit, ils ont transmis à partir d'abris sommaires.Ils ont établi, entretenu et maintenu les liaisons dans des situations le plus souvent périlleuses. C'est ainsi, par exemple, que, pour les poseurs de lignes, il ne suffit pas d'installer les fils et les postes téléphoniques sur le front et à l'arrière; il faut encore les protéger, les soustraire aux destructions des obus qui labourent continuellement le terrain. Les câbles durent donc être enterrés. A cet effet, d'innombrables tranchées furent creusées sur le front de l'Yser. Entreprise titanesque, puisque ce même front finira par être tissé d'un réseau téléphonique de 20.000 kilomètres. Les estafettes aussi ont couru mille dangers; à chaque instant, elles ont risqué leur vie en passant les messages sous un déluge de fer et de feu.

Tous ces transmetteurs se sont montrés au cours de cette guerre à la hauteur de leur mission. Leur courage tranquille a maintes fois frisé l'héroïsme et suscité l'admiration de leurs frères d'armes

La comparaison suivante mettra mieux en évidence l'essor considérable des transmissions durant le conflit.

Le 1er août 1914, les unités télégraphistes représentent un total de 569 hommes dont 11 officiers. Le matériel comprend 200 kilomètres de fil, 108 téléphones de campagne, quelques fanions, quelques lampes de signalisation et des postes TSF pour équiper les forts de Liège, Anvers et Namur, ainsi que le GQG et la Division de Cavalerie.

Télégraphistes posant une ligne dans les inondations de l'Yser

En 1918, grâce aux efforts consentis par le Haut Commandement, ces mêmes unités totaliseront 1962 hommes dont 35 officiers, 5340 kilomètres de fil, 4900 téléphones de campagne, 3734 fanions, 2550 lampes de signalisation. L'armée compte en outre 1500 radiotélégraphistes et 600 postes émetteurs-récepteurs.

N'oublions pas de citer que, depuis 1915, le Général français G. FERRIE a mis au point la radiogoniométrie opérant le relèvement des émetteurs ennemis.

D'autre part, sur le front occidental, des liaisons radiotélégraphiques air-terre sont, à partir de 1916, établies avec des avions ou des ballons d'observation. Dans ce dernier cas, les observateurs sont en général reliés par câble à l'artillerie et au commandement. Nous pouvons donc constater qu'une très nette évolution a bouleversé le domaine des transmissions au cours de la guerre 1914-1918.

 

Les TTr dans l’entre-deux-guerres

Le retour à la paix entraîne la démobilisation successive de l'Armée. Les unités de Transmission sont regroupées à la fin de 1919. Le Bataillon de Télégraphistes comprend une compagnie affectée à l'Armée d'occupation, deux compagnies d'instruction et une compagnie de parc. Le Bataillon de Radio-Télégraphistes comprend quant à lui toutes les formations de TSF. Si ces deux unités sont bien indépendantes l'une de l'autre, on se rendra vite compte qu'elles devraient plutôt se compléter et se suppléer. Dans cette optique sera créé, le 15 mai 1920, le Corps des Troupes de Transmission. Il réunit à lui seul les Télégraphistes, les Radiotélégraphistes, le Service des Colombiers et le Bataillon de Projecteurs. Ce dernier passera à l'Artillerie quelque mois plus tard.

Suite à la réorganisation de 1923, le Corps des TTr devient le Régiment des TTr et toutes les formations techniques du Génie sont regroupées en une Brigade des Troupes techniques comprenant le Régiment des TTr, le Régiment de Chemin de Fer et le Bataillon de Pontonniers. Le 15 mai 1925 sont créés les Troupes et Services Techniques des Transmissions comprenant un Etat-Major, le Régiment TTr et un service technique.

Le 24 avril 1928, SM le Roi Albert 1er remet un drapeau au Col HUYGHE Commandant du Régiment TTr. Les citations "Campagne 1914-1918" y figurent brodées en lettres d'or.

Poste de TSF mis en oeuvre par le Régiment des TTr (1935)

En 1930, la fourragère aux couleurs du Ruban de la Croix de guerre est décernée au Régiment TTr, autorisé à inscrire sur son drapeau les noms des batailles de l'YSER et des FLANDRES auxquelles les télégraphistes et radiotélégraphistes ont participé avec un courage extraordinaire

En octobre 1935, un Service d'Ecoute et de Repérage est créé au sein du Régiment TTr, consacrant ainsi les initiatives de certains officiers en matière de radiogoniométrie. Une Compagnie Ecole ainsi qu'une Compagnie de Dépôt sont également constituées à ce moment. Quelques temps plus tard, une section du chiffre est formée au sein du Service d'Ecoute et de Repérage. De même, une Compagnie d'Aéronautique est constituée au sein du Bataillon de TSF pour assurer les liaisons air-sol au profit des appareils de l'Aéronautique Militaire.

Dès 1938 on forme des Pelotons Mixtes (regroupant des télégraphistes et des radio-télégraphistes) destinés aux Positions Fortifiées de Liège et de Namur ainsi qu'une Compagnie de Radiotélégraphistes d'Alerte en vue de la constitution de réseaux d'alerte. Le Régiment TTr donnera également naissance aux Pelotons Mixtes des deux Divisions de Chasseurs Ardennais. Les Pelotons des Positions Fortifiées de Liège et de Namur sont rassemblés en une Compagnie Mixte. Celle-ci constituera le troisième bataillon du Régiment TTr avec la Compagnie d'Alerte et la Compagnie d'Aéronautique. Le Service d'Ecoute et de Repérage y est adjoint en 1939.

Ainsi, à la veille de la guerre en 1939, la Belgique disposait des Troupes de Transmissions suivantes:

  • un Etat-Major de Régiment;
  • un Bataillon de Télégraphistes à quatre compagnies, dites "T";
  • un Bataillon de Radiotélégraphistes à quatre compagnies radio;
  • un Bataillon Mixte, comprenant une Compagnie d'Aéronautique, une Compagnie d'Alerte, une Compagnie Mixte et une Compagnie d'Ecoute et de Repérage;
  • une Compagnie de Dépôt et Colombiers;
  • une Ecole de Transmissions issue de la Compagnie Ecole.

 

 

Les TTr pendant la seconde guerre mondiale

Le Gouvernement belge décida la mise de l'Armée sur pied de guerre le 1er septembre 1939. Le Régiment des TTr éclate pour donner naissance à une série d'unités de campagne. Un bataillon TTr comprenant un EM, une Compagnie de Télégraphistes et une Compagnie de Radiotélégraphistes est affecté à chacune des Divisions d'Infanterie actives et de première réserve; ils portent le N° de la D.I. à laquelle ils appartiennent (1 à 12). Les Divisions d'Infanterie de seconde réserve reçoivent une compagnie TTr comprenant un peloton de Télégraphistes et un peloton de Radiotélégraphistes; ces compagnies sont numérotées de 13 à 18. Les deux Divisions de Cavalerie reçoivent quant à elles un bataillon TTr et les Divisions de Chasseurs Ardennais une compagnie. Un bataillon TTr est également adjoint à chacun des quatre premiers Corps d'Armée et une Compagnie TTr pour chacun des trois Corps d'Armée de deuxième réserve. Le Corps de Cavalerie recevra lui un bataillon TTr. A l'échelon d'Armée existent le Régiment TTr, les compagnies TTr des Positions Fortifiées, un bataillon TTr DAT (Défense Aérienne du Territoire), une compagnie TTr de Zone Arrière. L'Ecole des Transmissions est dissoute pour constituer le 40ème Bataillon TTr intégré au C.R.I./Génie.

Pas plus ici que pour la guerre 1914 -1918, il n'est possible de relater les événements par le détail. Rappelons donc avec simplicité que les TTr de 1940 ont fait leur devoir dans toutes les situations qui se présentèrent, même les plus surprenantes par leur nouveauté -.ou leur soudaineté. Ni les déplacements incessants des troupes, ni les bombardements meurtriers et les tirs nourris de harcèlement de l'artillerie ennemie n'empêchèrent les Troupes de Transmission d'accomplir leurs missions de combat.

Quoi de plus éloquent en hommage au courage des TTr de 1940 que l'inscription, autorisée par l'Ordre du Jour de l'Armée N° 114, sur le Fanion des Troupes de Transmission de la mention, concise mais glorieuse: « Bataille de Belgique 1940 »?

Dès octobre 1941, la Compagnie d'Etat-Major des Forces Belges de Grande-Bretagne comporte une Section Signals. Par suite de la formation du 1er Groupement (Brigade Libération), cette section devient une unité indépendante qui, sous les ordres du Commandant RICHIR, prendra part aux campagnes de France, de Belgique et de Hollande. De même, au Congo Belge, les unités de Transmission joueront un rôle important lors de la campagne d'Abyssinie (1941) et au sein du corps expéditionnaire belge au Proche-Orient.

La capitulation entraîna la dissolution des unités de transmission, mais ne mit pas pour autant un terme aux activités combatives de tous les TTr. Les uns, prisonniers dans les camps en Allemagne, y déployèrent leur ingéniosité et réussirent à construire des récepteurs de radio rudimentaires qui leur permettaient d'écouter et de diffuser les nouvelles alliées, entretenant ainsi le moral et la foi en la victoire finale de leurs camarades de captivité. D'autres prirent rang dans la Résistance, livrant à l'ennemi un combat clandestin.

 

Les TTr dans l’après guerre : restructuration permanente

La renaissance effective des Troupes de Transmission débute à partir de mars 1945. Une Section de Transmission est créée au sein des 3ème, 4ème et 5ème Brigades d'Infanterie. Puis, à la fin de 1945 sont créés les 1er, 2ème et 4ème Bataillons TTr destinés aux 1ère et 2ème  D.I. et au 1er  Corps. Ces trois unités seront à l'origine de toutes les autres formations de Transmission constituées par la suite en Allemagne.

La réorganisation de 1948 voit la création de nouvelles unités: le 3ème Régiment TTr, affecté à la 3ème D.I., le 5ème Régiment TTr d'Armée, le 11ème Régiment TTr de la Base, le 12ème Régiment TTr assurant les transmissions des Forces de Défense de l'Intérieur. Les 1er, 2ème et 4ème Bataillons deviennent les 1er, 2ème et 4ème Régiments TTr. En 1949 cependant seront dissous les 1er et 3ème Régiments TTr.

L'organisation américaine est adoptée en 1951 et implique une restructuration profonde des Transmissions qui appartiennent toujours au Génie.

  • Le 2ème Régiment TTr est transformé en 2ème Compagnie TTr affectée à la 1ère D.I.
  • Le 4ème Régiment TTr devenu 4ème Bataillon TTr est adjoint au 1er Corps.
  • La 6ème Compagnie TTr est créée en mai 1951 dans le cadre de la 16ème Division Blindée.
  • La 7ème Compagnie TTr est formée à Liège et affectée à la nouvelle 4ème D.I.
  • La 81ème Compagnie Supply destinée à l'appui logistique des unités du 1er Corps est créée en septembre 1951.
  • Le 5ème Régiment TTr devient 5ème Bataillon TTr et passe aux Forces de Défense de l'Intérieur.
  • Le 11ème Régiment TTr devient 11ème Bataillon TTr et est restructuré en un bataillon de construction des F.D.I

 

L'année 1954 apporte une nouvelle réorganisation des Transmissions. Au sein de la Force d'Intervention en R.F.A. est créé le 1er Groupement TTr qui comporte :

  • le 21ème Bataillon TTr (Construction de lignes),
  • la 32ème Compagnie TTr (Support),
  • la 81ème Compagnie TTr (Ravitaillement et Maintenance),
  • le 4ème Bataillon TTr est devenu bataillon d'exploitation de la Force d'Intervention,
  • la 1ère Compagnie ASSU (Appui aérien) venue du 11ème puis du 4ème  Bataillon TT

Les Transmissions des Forces de Défense de l'Intérieur subissent également une importante restructuration : le 2ème Groupement TTr est constitué et comporte outre son Q.G. :

  • le 5ème Bataillon TTr (Exploitation et Sécurité),
  • la 100ème Compagnie TTr (Construction), ex-10ème Compagnie TTr créée en 1951 à Malines,
  • la 110ème Compagnie TTr/F.D.I. issue du 11ème Bataillon TTr dissous et stationnée à Mons,
  • les 162ème , 164ème et 166ème Compagnies TTr (Approvisionnement et Maintenance).  
  • la 110ème  Compagnie TTr/F.D.I provenant du 11ème Bataillon TTr dissous

La 7ème Compagnie TTr disparaît avec la 4ème D.I. le 30 avril 1956.
La 22ème Compagnie TTr (Radio-interception) est créée en 1957 et est affectée au 1er Corps.
La 44ème Compagnie TTr est constituée la même année en tant qu'unité de radio-interception des F.D.I.

 

L'année 1958 apporte de nouvelles restructurations.
En Belgique, le 12ème Bataillon TTr est supprimé et donne naissance aux 121ème, 122ème et 123ème Compagnies TTr affectées respectivement aux 1ère , 2ème et 3ème Circonscriptions Militaires.
A la Force d'Intervention en R.F.A. est créé le 8ème Bataillon TTr (Ravitaillement et Maintenance) à partir de la 81ème Compagnie Supply; le 14ème Bataillon TTr (Transmissions de la Zone Logistique de Corps) est formé au moyen de la 32ème Compagnie TTr. Le 4ème Bataillon TTr devient bataillon organique de Corps Avant.

L'année 1960 est marquante dans l'histoire des Transmissions de l'Armée Belge. L'arrêté Royal du 25 août 1960 consacre l'autonomie des Transmissions. Une Direction Générale et une Inspection des Transmissions sont créées. Ainsi donc, les TTr quittent les insignes et attributs du Génie qu’ils portaient depuis leurs origines. Les couleurs distinctives bleu de roi et blanc leur sont attribuées, un nouvel insigne et une nouvelle devise "Omnia conjungo" en sont de même.

Le Pape PIE XII ayant déclaré l’Archange Gabriel Céleste Patron des Télécommunications le 12 janvier 1951, celui-ci devient le saint officiel de tous les TTr en 1960.

Camion centrale téléphonique automatique (1965)
Messages transmis par téléimprimeur avec chiffrement automatique

Le 1er Groupement TTr est supprimé en 1960. Ses attributions, ainsi que celles de la Section Transmissions de l'Etat-Major du 1er Corps sont reprises par le Commandement des Transmissions du 1er Corps créé à ce moment. La 22ème Compagnie TTr est également dissoute à ce moment. La 44ème Compagnie TTr, créée en 1957, est affectée au 1er Corps; elle est spécialisée dans les contre-mesures électroniques. Pour assurer les transmissions de la zone arrière de combat, on constitue la 17ème  Compagnie TTr. Les 2ème et 6ème Compagnies TTr sont transformées en 2ème et 6ème Bataillons TTr affectés aux deux divisions du Corps d'Armée. Quant à la 13ème Compagnie TTr, constituée en 1961, elle assure les transmissions du Q.G. du Groupe d'Armées Nord (NORTHAG).

En Belgique, diverses unités TTr tombent sous le couperet réorganisateur. La 110ème Compagnie TTr a été supprimée en 1960. L'année 1961 voit la dissolution des 100ème Compagnie TTr/F.D.I., 162ème  164ème , 166ème Compagnie TTr d'Approvisionnement et Maintenance.

Une importante réorganisation de la Force Terrestre intervient en 1969. Une fois encore, les Troupes de Transmission en seront affectées. Le 21ème Bataillon TTr est supprimé le 1er mars 1969. Au même moment, le 14ème Bataillon TTr est dissous en tant que tel pour devenir 14ème Compagnie TTr affectée à la 1ère  Division. Il en est de même pour le 2ème Bataillon TTr transformé dès lors en 2ème Compagnie TTr et affectée à la 16ème Division. La 20ème Compagnie TTr destinée à assurer les transmissions des unités d'Artillerie à capacité nucléaire voit le jour le 1er mars 1969, issue des 2ème et 21ème Bataillons TTr.

Le 1er janvier 1971 est créé le nouveau Corps de la Logistique qui regroupe les ex-Quartier-Maître, Transport, Ordonnance ainsi que les formations logistiques du Génie et des Transmissions. Le 8ème Bataillon TTr à qui incombait l'appui logistique des unités du 1er Corps est supprimé pour entrer dans la composition du nouveau 8ème Bataillon Logistique; les missions de ses 81ème et 83ème Compagnies sont reprises par les 270ème Compagnie Dépôt et 231ème Compagnie Maintenance E. Le Dépôt de Matériel TTr (Sijsele) et l'As.I.A.T. (Vilvoorde) passent également au Corps de la Logistique.

Emetteur-récepteur radio de haute puissance (1965)

Le 1er mars 1972 voit la création de la 12ème Compagnie TTr (Infrastructure Nord) au moyen des 121ème et 122ème Compagnies TTr dissoutes à ce moment. Sa mission est d'assurer les transmissions territoriales de la zone Nord du pays. La 3ème Compagnie TTr est issue du changement d'appellation de la 123ème Compagnie TTr dissoute le 1er mars 1974. Sa responsabilité s'étend aux transmissions territoriales de la zone Sud du pays.

Une réorganisation intervenue en 1978 change à nouveau le visage des unités TTr des Forces de l'Intérieur. Le 10ème Bataillon TTr est créé à Peutie le 1er septembre 1978 à partir de la 12ème Compagnie TTr qui est dissoute. Sa mission est d'assurer l'exploitation des transmissions de l'Etat-Major Général ainsi que les transmissions territoriales de la zone Nord du pays. La 3ème Compagnie TTr est supprimée et est absorbée par le 5ème Bataillon TTr qui est également restructuré; il est chargé dorénavant de l'exploitation des transmissions de l'Etat-Major des Forces de l'Intérieur et des transmissions territoriales de la zone Sud du Pays. En 1974, l'Ecole des Transmissions et le Centre d'Instruction des TTr, créés tous deux à Vilvoorde et à Malines en 1946, fusionnent pour devenir un organisme d'instruction unique dénommé Centre des Transmissions et de l' Electronique stationné à Peutie. La 44ème Compagnie TTr (E.C.M.) est supprimée à la date du 1er mars 1980.
Pose de lignes de campagne par hélicoptère

Enfin, le 1er novembre 1982, la 14ème Cie TTr revenue à Verviers en 1978 fusionne avec la Cie de Q.G. de la le Division pour devenir Cie Q.G. et Transmission de la 1ère Division. Quant à la 2ème Cie TTr en R.F.A., elle fusionne avec l'Escadron de Q.G. de la 16ème Division et devient Cie Q.G. et Transmission de la 16ème Division. Ces deux compagnies seront supprimées en 1990.

La grande restructuration des TTr de 1990 conduit à la composition suivante de l’arme TTr :

  • le 4 TTr devient Bataillon TTr des Quartiers Généraux du Corps ;
  • le 6 TTr devient Bataillon TTr Centre Nodaux du réseau maillé Corps ;
  • le 5 TTr devient Bataillon TTr exploitation Quartiers Généraux Force de l'Intérieur ;
  • le 10 TTr devient Bataillon TTr Territoriales des Forces de l'Intérieur ;
  • la 20 Cie TTr devient la Compagnie Radio H F du Corps stationnée à Verviers.

 

Les TTr à l’époque actuelle

A partir de 1990, l'Arme Transmissions a été systématiquement impliquée dans toutes les opérations humanitaires conduites par la Belgique de par le monde. C'est ainsi que des Transmetteurs ont appuyé les troupes belges au Zaïre, au Rwanda, en Somalie, en ex-Yougoslavie, à Haïti, au Congo, en Albanie, etc.

La disparition du Mur et l’ouverture vers l’Est ont constitué une révolution dans les relations internationales. Les opérations de soutien de la paix ont apporté une autre dimension à la mise en oeuvre de la Défense alors que les missions à l’étranger se succédaient.
 
Une nouvelle restructuration des Forces Armées fut décidée en 2000. Les Forces ont disparu pour céder la place aux "composantes". L'Arme Transmissions a disparu dans cette restructuration.
La Composante Terrestre disposera à l’horizon de 2015 d'un commandement (COMOPSLAND), de deux brigades mécanisées (Bde Mec), d’une brigade aéromobile, d’unités d’appui aux opérations ainsi que de quatre camps d’entraînement. Parmi les unités d’appui constituées, on trouve un groupement de Systèmes de Communication et d’Information (CIS : Communication and Information System). Ce Groupement CIS est l'héritier de l'Arme Transmissions. Il est composé des unités suivantes :

  • le 2 Gp CIS à St-Niklaas
  • le 4 Gp CIS à Marche en Famenne
  • le 5 Gp CIS à Tournai
  • le 6 Gp CIS à Peutie
  • le 10 Gp CIS à Léopoldsburg

Le 2 GP CIS a été dissous en 2010 et le 5 Gp CIS en 2011. L'Arme des Transmissions repose donc actuellement sur les unités d'active 4, 6 et 10 Gp CIS. Nous sommes bien loin du pigeon voyageur. Mais le progrès ne s'arrête pas et les Groupes CIS issus des Troupes de Transmission continueront dans l'avenir à jouer un rôle capital lié aux destinées de notre Patrie.

 

 

FRATERNELLE ROYALE NATIONALE DES TROUPES DE TRANSMISSIONS & CIS